Le petit garçon se tient devant la grille d’un jardin, il porte un polo rayé, des culottes courtes, des sandales ouvertes d’été. La grille rouillée du jardin est à peine entrouverte. Impossible de la pousser davantage. De hautes herbes et des massifs de ronces ont obstrué l’accès et envahi l’espace. Il faut ouvrir le passage, se frayer un chemin… Le petit garçon me ramène à Corbès. Là où se trouve le jardin. Au coeur de mon enfance, à la source de mes rêves, de ma vie. » Le narrateur a vécu ses tendres années dans les Cévennes, entre Corbès et Anduze. Une enfance heureuse, « gravée en lui comme une épigraphe dans de la pierre ». Il raconte la douceur de vivre, immuable, de ces années-lumière. Il n’a rien oublié de ce passé qui se rappelle à lui inexorablement de façon quasi mystique : la maison de Corbès où règne un esprit de fête et de communauté, une femme sculpteur qui lui transmet l’amour de l’art, Lin, son protecteur, Jean-Johnny, son frère de coeur, la passion de la musique et l’atmosphère des années hippies… et puis la mort qui s’en mêle et vient dérégler le cours de cette vie simple et tranquille.